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PLANTES À VRILLES.

Vitaceæ. — Dans cette famille et dans les deux suivantes, savoir les Sapindacées et les Passifloracées, les vrilles sont des pédoncules floraux modifiés et de nature axile. Sous ce rapport, elles diffèrent de toutes celles précédemment décrites, à l’exception peut-être des Cucurbitacées. Cependant la nature homologique d’une vrille ne semble pas produire de différence dans son action.

Vitis vinifera. — La vrille est épaisse et très-longue ; celle d’une vigne croissant en plein air et peu vigoureuse avait 76c,2 de long. Elle se compose d’un pédoncule (A) portant deux branches qui divergent également. L’une des branches (B) a une écaille à sa base ; elle est toujours, autant que j’ai pu le voir, plus longue que l’autre et se bifurque souvent. Quand on frotte les divisions, elles se courbent et se redressent ensuite. Après qu’une vrille a saisi un objet avec son extrémité, elle se contracte en spirale ; mais ceci n’a pas lieu (Palm, p. 56) quand aucun objet n’a été saisi. Les vrilles se meuvent spontanément d’un côté à l’autre, et, par une journée très-chaude, l’une d’elles a accompli deux révolutions elliptiques avec une vitesse moyenne de 2 heures 15 minutes. Pendant ces mouvements, une ligne colorée tracée le long de la surface convexe apparaissait, après quelque temps, sur un côté, puis sur le côté concave, ensuite sur le côté opposé et,