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CUCURBITACEÆ

sibles à la même période ; s’il en eût été ainsi chez le Hanburya, la division, à forme d’éperon, dirigée en dedans, par suite de sa pression pendant le mouvement révolutif contre l’extrémité saillante de la tige, l’aurait infailliblement saisie d’une manière inutile ou nuisible. Mais la branche principale de la vrille, après s’être enroulée pendant quelque temps dans une position verticale, s’infléchit spontanément en bas, et ce mouvement élève la division à forme d’éperon qui se courbe en haut, en sorte que, par ces mouvements combinés, elle dépasse l’extrémité saillante de la tige et peut alors se mouvoir librement sans toucher la tige : c’est à partir de ce moment qu’elle devient sensible.

Les pointes des deux divisions, quand elles viennent en contact avec un bâton, le saisissent à la manière d’une vrille ordinaire. Mais, au bout de quelques jours, la surface inférieure se gonfle et se développe en une couche celluleuse qui s’adapte intimement au bois et y adhère solidement. Cette couche est analogue aux disques adhésifs formés par les extrémités des vrilles de plusieurs espèces de Bignonia et d’Ampelopsis ; mais, dans le Hanburya, la couche se développe le long de la surface terminale interne, parfois sur une longueur de 4c,4, et non à l’extrémité de la pointe. La couche est blanche, tandis que la vrille