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CUCURBITACEÆ

en bas et assujettie de manière à ce que la vrille pende, tout en conservant sa liberté d’action, son mouvement primitif de révolution est presque ou complètement arrêté ; mais elle commence bientôt à se courber en haut, et aussitôt qu’elle est devenue horizontale, le mouvement révolutif recommence. J’ai répété cette expérience quatre fois ; en général, la vrille devenait horizontale en une heure ou une heure et demie ; mais, dans un cas où une vrille pendait suivant un angle de 45° au-dessous de l’horizon, le redressement eut lieu en 2 heures ; une demi-heure après, elle s’éleva à 23° au-dessus de l’horizon, et puis elle recommença à s’enrouler. Ce mouvement vertical est indépendant de l’action de la lumière, car il eut lieu deux fois dans l’obscurité, et une fois la lumière n’arrivant que d’un côté seulement. Sans doute le mouvement est déterminé par la résistance à la pesanteur, comme dans le cas du redressement de la plumule des graines en germination.

Une vrille ne conserve pas longtemps sa faculté d’enroulement, et aussitôt qu’elle l’a perdue, elle se courbe en bas et se contracte en spirale. Après que le mouvement révolutif a cessé, l’extrémité est encore pendant peu de temps sensible au contact ; mais ceci ne peut être que peu ou point utile à la plante.

Quoique la vrille soit très-flexible, et que, dans