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PLANTES À VRILLES.

en 1 heure 53 minutes. En 6 heures 17 minutes, une autre tige décrivit une figure complexe représentant trois ellipses et demie. Quand la partie inférieure du pétiole portant les folioles était solidement fixée, la vrille elle-même décrivait des figures semblables, mais beaucoup plus petites.

Cette espèce grimpe parfaitement. Après avoir saisi un bâton, les vrilles deviennent plus épaisses et plus rigides ; mais les crochets mousses ne tournent pas et ne s’adaptent pas à la surface du support, comme le font si bien plusieurs Bignoniacées et le Cobœa. Les vrilles des jeunes plantes de 60 à 90 centimètres de haut ont seulement la moitié de la longueur de celles portées par la même plante quand elle a une taille plus élevée, et elles ne se contractent pas en spirale après avoir saisi un support, mais deviennent légèrement flexueuses. D’autre part, des vrilles arrivées à toute leur croissance se contractent en spirale, à l’exception de la grosse portion basilaire. Les vrilles qui n’ont rien saisi se courbent simplement en bas et en dedans, comme les extrémités des feuilles du Corydalis claviculata. Mais, dans tous les cas, après un certain temps, le pétiole se courbe angulairement et brusquement en bas, comme celui de l’Eccremocarpus.


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