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PLANTES VOLUBILES.

siblement pendant que le cercle est décrit, s’abaisse vers le bord inférieur et se relève de nouveau, une fois le cercle complété. On a ainsi une fausse apparence de torsion qui, pour les plantes s’enroulant spontanément, m’a trompé pendant quelque temps, d’autant plus que les axes de presque toutes les plantes volubiles sont réellement tordus, suivant la même direction que celle du mouvement révolutif spontané. Ainsi, par exemple, l’entre-nœud de houblon, dont nous avons déjà parlé, n’était d’abord nullement tordu, comme on pouvait le voir par les bords de sa surface ; mais quand, après la trente-septième révolution, il eut atteint une longueur de 22c,8 et que le mouvement révolutif eut cessé, il s’est tordu trois fois autour de son axe, dans la direction de la marche du soleil ; d’un autre côté, le Convolvulus ordinaire, qui s’enroule dans un sens opposé au houblon, se tordit dans une direction opposée.

Il n’est donc pas surprenant que Hugo von Mohl (pages 105, 108, etc.) ait pensé que la torsion de l’axe était la cause du mouvement révolutif ; mais il n’est pas possible que la torsion répétée trois fois de l’axe du houblon eût déterminé trente-sept révolutions. De plus, le mouvement révolutif commença dans le jeune entre-nœud avant qu’on pût découvrir la moindre torsion de son axe. Les entre-nœuds de jeunes Siphomeris et Lecontea s’enroulèrent pendant