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PLANTES À VRILLES.

dépendamment l’une de l’autre. Je ne doute pas, d’après l’analogie des deux espèces voisines suivantes, que les pétioles ne se meuvent aussi spontanément ; mais ils ne sont pas sensibles comme ceux des B. unguis et B. Tweedyana. Les jeunes entre-nœuds décrivent des grands cercles, dont l’un fut achevé en 2 heures 15 minutes et un second en 2 heures 55 minutes. Par suite de ces mouvements réunis des entre-nœuds, des pétioles et des vrilles en forme de grappin, ces dernières ne tardent pas à être mises en contact avec les objets voisins. Quand une tige se trouve près d’un tuteur droit, elle s’enroule autour de lui d’une manière régulière et en spirale en grimpant elle saisit le bâton, avec une de ses vrilles, et si le bâton est mince, elle se sert alternativement des vrilles de droite et de gauche. Cette alternance résulte de ce que la tige, pour chaque cercle accompli, exécute nécessairement un mouvement de torsion autour de son axe.

Les vrilles se contractent en spirale peu de temps après avoir saisi un objet ; celles qui ne saisissent rien se courbent seulement en bas lentement ; mais nous examinerons d’une manière complète le sujet de la contraction en spirale des vrilles après avoir, décrit toutes les espèces qui en sont pourvues.

Bignonia littoralis. — Les jeunes entre-nœuds s’enroulent en décrivant de grandes ellipses. Un