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PLANTES À VRILLES.

mais les pétioles secondaires des deux folioles latérales ne sont pas sensibles. La vrille entière, c’est-à-dire le tarse et les trois doigts, sont également sensibles au contact, surtout à leurs surfaces inférieures. Quand une tige croît au milieu de branches minces, les vrilles arrivent bientôt au contact avec elles par le mouvement révolutif des entre-nœuds, et alors un doigt de la vrille ou un plus grand nombre, ordinairement tous les trois, se courbent et, après plusieurs heures, saisissent solidement les petites branches comme un oiseau quand il se perche. Si le tarse de la vrille vient en contact avec un rameau, il continue à se courber lentement, jusqu’à ce que tout le pied ait fait le tour, et les doigts le saisissent en passant de chaque côté du tarse. De même si le pétiole arrive au contact avec un rameau, il se contourne autour en portant avec lui la vrille qui saisit alors son propre pétiole ou celui de la feuille opposée. Les pétioles se meuvent spontanément, et, de cette manière, lorsqu’une tige essaie de s’enrouler autour d’un bâton vertical, ceux des deux côtés arrivent, au bout de quelque temps, au contact avec lui et sont excités à se courber. En dernier lieu, les deux pétioles s’accrochent au bâton dans des directions opposées, et les vrilles à forme de patte, se saisissant mutuellement ou saisissant leurs propres pétioles, fixent la tige au support avec une solidité étonnante. Les vrilles sont alors mises en