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BIGNONIACEÆ.

soit des pétioles, dans cette espèce et les deux suivantes. Les vrilles ressemblent tellement sous tous les rapports à celles du B. unguis, qu’une seule description suffira.

Bignonia unguis. — Les jeunes pousses s’enroulent, mais moins régulièrement et moins vite que celles de l’espèce précédente. La tige contourne imparfaitement un bâton vertical, en renversant parfois sa direction, comme nous l’avons décrit, chez tant de plantes grimpant à l’aide de leurs feuilles ; et cette plante, quoique possédant des vrilles, grimpe jusqu’à un certain point comme une plante qui s’aide de ses feuilles. Chaque feuille se compose d’un pétiole portant une paire de folioles et se termine en une vrille formée par la modification de trois folioles et qui a une très-grande ressemblance avec celle figurée plus haut (fig. 5). Mais elle est un peu plus grande, et, chez une jeune plante, elle avait 2c,5 de long environ. Elle ressemble d’une manière curieuse à la jambe et à la patte d’un petit oiseau, moins le doigt de derrière. La jambe droite ou le tarse est plus long que les trois doigts qui ont une égale longueur et qui, en divergeant, sont dans le même plan. Les doigts se terminent par des griffes pointues et dures, très-recourbées en bas, comme celles de la patte d’un oiseau. Le pétiole de la feuille est sensible au contact ; et même une anse de fil suspendue pendant deux jours la fit courber en haut ;