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RÉSUMÉ.

sur l’axe, celle des graines dans la capsule, déterminent ensuite d’un afflux plus libre de la sève, des modifications de structure ; ces changements sont souvent dus à un effet de retour. Les modifications, quelle que soit leur cause, sont jusqu’à un certain point réglées par un pouvoir coordinateur ou nisus formativus, qui est de fait un reste d’une des formes de la reproduction, manifestée par la génération fissipare et le bourgeonnement qui caractérise un grand nombre d’organismes inférieurs. Finalement, les effets des lois qui, directement ou indirectement régissent la variabilité, peuvent être largement influencés par la sélection de l’homme, et le seront également par la sélection naturelle, en tant qu’elle favorisera tous les changements qui peuvent être avantageux à une race, et supprimera les modifications défavorables.

Les races domestiques descendant d’une même espèce, ou de deux ou plusieurs espèces voisines, peuvent par retour reprendre des caractères dérivés de leur ancêtre commun, et comme elles ont aussi en commun beaucoup de points de leurs constitutions susceptibles de varier d’une manière semblable, ces deux causes réunies déterminent l’apparition fréquente de variétés analogiques. Lorsque nous réfléchissons à toutes ces lois, si imparfaitement que nous les comprenions, et que nous songeons à tout ce qui nous reste encore à découvrir, nous ne devons nullement être surpris de la manière complexe dont toutes nos productions domestiques ont varié et continuent encore à le faire.