leurs pattes beaucoup plus que les oiseaux sauvages, car elles ne volent jamais, et les plus artificielles nagent rarement. La deuxième table nous montre qu’à l’exception d’un cas, les os de l’aile ont subi une réduction marquée, résultat évident d’une diminution d’usage. Le cas exceptionnel que présente un des canards Chanterelle, n’est à vrai dire pas une exception,
RACES. | POIDS
du squelette entier. Nota. On a enlevé à tous les squelettes un métatarse et un pied, ces parties ayant été égarées sur deux d’entre eux.
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POIDS des fémur, tibia et métatarse. |
RAPPORT. |
Grains. | Grains. | ||
Canard sauvage |
839 | 54 | 1000 : 64 |
Aylesbury |
1925 | 164 | 1000 : 85 |
Huppé (hollandais) |
1404 | 111 | 1000 : 79 |
Pingouin |
871 | 75 | 1000 : 86 |
Chanterelle (de M. Fox) |
717 | 57 | 1000 : 79 |
poids du squelette entier. — |
poids des humérus, radius et métacarpien. — |
rapport. — | |
Grains. | Grains. | ||
Canard sauvage |
839 | 97 | 1000 : 115 |
Aylesbury |
1925 | 204 | 1000 : 105 |
Huppé (hollandais) |
1404 | 148 | 1000 : 105 |
Pingouin |
871 | 90 | 1000 : 103 |
Chanterelle (de M. Baler) |
914 | 100 | 1000 : 109 |
Chanterelle (de M. Fox) |
717 | 92 | 1000 : 129 |
car cet oiseau avait l’habitude de voler presque constamment, et tous les jours, pendant un temps très-long, il décrivait dans l’air des cercles de plus d’un mille de diamètre. Bien loin d’avoir subi une diminution, les os des ailes de cet oiseau ont réellement augmenté de poids, relativement à ceux du canard sauvage, ce qui probablement est la conséquence de la légèreté et de la minceur de tous les os de son squelette.
J’ai enfin pesé les fourchettes, les coracoïdiens et les omoplates d’un canard sauvage et d’un canard domestique commun, et j’ai trouvé que les poids de ces os, relativement à celui du squelette entier, étaient comme 100 à 89 ; 100 représentant le poids du squelette du premier, d’où les os de l’oiseau domestiqué ont perdu 11 0/0 de leur poids proportionnel. La saillie de la crête sternale est aussi fort réduite relativement à la longueur du sternum, dans toutes les races domestiques. Ces changements sont évidemment le résultat de la diminution de l’usage des ailes.
On sait que plusieurs oiseaux appartenant à divers ordres,