Le nombre normal des vraies côtes est de sept, mais, dans deux squelettes de Sultans (chez lesquels la quatorzième cervicale était dépourvue de
petites côtes), il y en avait huit ; la huitième semblait portée par une vertèbre correspondant à la première lombaire du G. Bankiva ; la portion terminale des septième et huitième côtes n’atteignait pas le sternum. Dans
quatre squelettes chez lesquels les petites côtes existaient sur la quatorzième
cervicale, il y avait huit paires de côtes, en comprenant les petites cervicales ; mais dans un coq de Combat, ayant également les côtes cervicales,
il n’y avait que six paires de vraies côtes dorsales ; et dans ce cas la sixième
paire, n’ayant pas d’apophyses, ressemblait à la septième des autres squelettes ; dans ce coq, autant qu’on pouvait en juger par l’aspect des vertèbres lombaires, il manquait donc une dorsale entière avec ses côtes. Nous
voyons ainsi que, suivant que l’on compte ou non la petite paire attachée à
la quatorzième cervicale, le nombre des côtes varie de six à huit paires. La
sixième est fréquemment dépourvue d’apophyses. La portion sternale de
la septième paire, est très-large et complètement soudée chez les Cochinchinois. Il n’est guère possible de compter les
Fig. 37. Sixième vertèbre cervicale, grandeur naturelle, vue de côté. — A. G. Bankiva sauvage. — B. Cochinchinois.vertèbres lombaires et sacrées ; mais il est certain
que, par la forme et le nombre, elles ne se correspondent pas dans les divers squelettes. Les vertèbres caudales se ressemblent dans tous, sans
autre différence que la vertèbre basilaire est tantôt
soudée au bassin, tantôt libre ; elles varient même
à peine de longueur, car elles ne sont pas plus petites dans les Cochinchinois, qui ont la queue si
courte, que dans les autres races ; je les ai cependant trouvées un peu plus longues dans un coq
Espagnol. Dans trois individus sans croupion, les
vertèbres caudales étaient en petit nombre, et
soudées ensemble en une masse informe. Dans les
vertèbres prises individuellement, les différences
de structure sont légères. Dans l’Atlas, la cavité du condyle occipital forme
parfois un anneau ossifié, ou est, comme dans le Bankiva, ouverte à son
bord supérieur. L’arc supérieur du canal spinal est un peu plus voûté
dans les Cochinchinois, (en conformité avec la forme de leur trou occipital),
qu’il ne l’est dans le G. Bankiva. J’ai pu observer dans plusieurs squelettes, une particularité, de peu d’importance d’ailleurs, qui commence
à la quatrième, se montre plus prononcée sur la sixième, septième ou
huitième vertèbre cervicale, et qui consiste en une apophyse inférieure
fixée par une sorte d’arc-boutant à la vertèbre. Cette conformation, qui
peut se rencontrer chez les races Cochinchinoises, Huppées, quelques
Hambourgs et probablement d’autres, manque ou se voit à peine chez
les races de Combat, Dorking, Espagnole, Bantam et quelques-unes encore.
Dans les Cochinchinois, la surface dorsale de la sixième cervicale porte
trois points saillants, plus développés qu’ils ne le sont dans la vertèbre
correspondante de la poule de Combat ou du G. Bankiva.
Bassin. — Cet os diffère sur quelques points dans les divers squelettes.