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GENLISEA.

Polypompholyx multifida. — Les vessies sont attachées en verticilles au sommet de fortes tiges. Les deux antennes sont représentées par une petite fourchette membraneuse, dont la base forme une sorte de capuchon au-dessus de l’orifice. Ce capuchon se prolonge de façon à constituer deux ailes de chaque côté de la vessie. L’extension de la surface dorsale du pétiole semble former une troisième aile ou crête ; mais il a été impossible de connaître exactement la structure de ces trois ailes, à cause de l’état des échantillons. La surface intérieure du capuchon est garnie de longs poils simples, contenant des matières agrégées ressemblant à celles qui se trouvent dans les processus quadrifides des espèces précédemment décrites, quand ces processus se trouvent en contact avec des animaux en décomposition. Ces poils semblent donc jouer le rôle d’organes absorbants. Il existe une valve, mais je n’ai pu déterminer sa conformation. Sur le col, autour de la valve, de nombreuses papilles unicellulaires ayant des pédicelles très-courts remplacent les glandes qui se trouvent ordinairement en cet endroit. Les processus quadrifides ont des bras divergents d’égale longueur. Les vessies contenaient des restes de crustacés entomostracés.

Polypompholyx tenella. — Les vessies sont plus petites que celles de la dernière espèce, mais elles ont la même conformation générale. Elles étaient pleines de débris probablement organiques, mais je n’ai pu distinguer aucun reste d’animal articulé.

GENLISEA.

Ce genre remarquable se distingue techniquement du genre Utricularia en ce que, comme me l’apprend le professeur Oliver, il a un calice quinquepartite. On trouve des