rhizomes rampent au milieu des mousses, des racines, de l’écorce plus ou moins pourrie, etc., qui recouvre tous les arbres des pays tropicaux.
Fig. 26.
Utricularia montana
Rhizome devenu tuberculeux. Les branches portent de petites vessies ; grandeur naturelle.Les vessies étant attachées aux rhizomes sont nécessairement souterraines. Elles se trouvent en nombre extraordinaire. Un de mes plants, quoique jeune, devait en
porter plusieurs centaines, car un seul
rhizome pris au hasard au milieu de tous
les autres en portait 32, et un autre ayant
environ 6 pouces de longueur, mais dont
l’une des extrémités et un des côtés étaient
rompus, en portait 73 [1]. Ces vessies sont
comprimées et arrondies ; la surface ventrale ou celle qui se trouve entre le sommet de la longue tige délicate et la valve
est extrêmement courte (fig. 27). Ces
vessies sont incolores et presque aussi
transparentes que le verre ; en conséquence, elles paraissent plus petites
qu’elles ne le sont réellement ; les plus
grandes n’atteignent pas 1/20 de pouce
(1 millim. 27) dans leur plus long diamètre.
Elles se composent de cellules
angulaires assez grandes ; à la jonction de
celles-ci naissent des papilles oblongues qui correspondent
à celles qui se trouvent à la surface des vessies des espèces
précédentes. Des papilles semblables abondent sur les rhizomes
et même sur les feuilles entières, mais sur ces der-
- ↑ Le professeur Oliver a décrit un échantillon de l’Utricularia Jamesoniana (Proc. Linn. Soc., vol. iv., p. 169) qui a des feuilles entières et des rhizomes comme l’espèce dont nous nous occupons. Mais les bords de la moitié terminale de quelques feuilles sont transformés en vessie. Ce fait indique clairement que les vessies existant sur les rhizomes de l’espèce dont nous nous occupons et sur ceux des espèces suivantes sont des segments modifiés de la feuille. Ces vessies correspondent donc à celles qui sont attachées aux feuilles divisées et flottantes des espèces aquatiques.