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donner enfin à Lahaye-Marmenteau le moyen de marier sa fille ; en raison de quoi, elle est dans les meilleurs termes avec lui, et sûre de pouvoir continuer à habiter Paris. C’est moi qui ai, involontairement, fourni à cette femme la possibilité d’une manœuvre habile. Elle s’est jouée de moi. Elle m’a déçu. Donc, toutes les assurances qu’elles m’a données étaient fausses ; donc, j’ai tout à redouter. Mais quoi ? Qui pourra me dire ce que j’ai à craindre ? Qui pourra m’apprendre, enfin, la vérité sur mon père ?….. Fou que je suis ! Si l’acte qu’on reproche à mon père avait été commis après 1870, je le connaîtrais ; donc, il a été commis — s’il l’a été — auparavant….. Et peut-être….. Cette affaire de Nourhas !….. Lahaye-Marmenteau m’en a parlé, l’autre jour. Nourhas !….. Oui, il y a quelqu’un qui pourra me dire la vérité ; mon oncle Karl. Je prendrai ce soir le train pour Wiesbaden, où je sais qu’il vit.