Page:Darien - L'ami de l'ordre, 1898.djvu/18

Cette page a été validée par deux contributeurs.

passent l’arme à gauche. Des bandits qui perquisitionnaient chez vous, qui vous appelaient citoyen et vous tutoyaient ; qui vous brutalisaient pour un oui ou pour un non !… Pas deux sous de politesse ! Pas un sou d’éducation. Tenez, je lisais leurs journaux, quelquefois ; des ordures !

L’ABBÉ.

Je croyais pourtant qu’ils avaient des écrivains…

MONSIEUR DE RONCEVILLE.

Ils en avaient… malheureusement, plus que vous.

MONSIEUR BONHOMME.

Tenez, voulez-vous que je vous dise ? Tous les écrits révolutionnaires qu’on a faits et qu’on fera, ce sera toujours de l’immonde sans excuse !… Ah ils s’en servent joliment, de l’instruction qu’on leur a donnée !…

L’ABBÉ.

Cependant, il y avait dans la Commune des gens qui s’étaient déclarés hostiles aux mesures de rigueur, qui s’étaient opposés aux actes de barbarie. On m’en a cité un, Varlin, je crois… un ouvrier relieur… très convaincu, paraît-il, très modéré…

MONSIEUR BONHOMME.

Oh ! pour un qui vaut encore la corde pour le pendre, ou qui veut poser à l’original !… Un ramassis de brigands, malgré tout. Des bêtes féroces. Ah ! si nos pères, ces géants, pouvaient voir dans quelle boue ces scélérats traînent leurs immortels principes !…

L’ABBÉ.

Ils ont lu Voltaire, eux aussi.