Afin de faire disparaître ce schisme affligeant, vous voulez, et M. Merle insiste là dessus, que nous venions à vous, que nous soyons un avec nos frères. Depuis quand ce besoin pressant de nous avoir au milieu de vous ? Depuis quand avez-vous fait cette découverte que le clergé est du Diable ? Depuis quand avez-vous fait, et M. Merle a-t-il fait, la découverte qu’il faut absolument avoir ces Anciens, dont on s’était passé jusqu’ici ; que, ne pas venir se soumettre à eux, c’est saper les fondements de toute obéissance et de toute moralité ; et, enfin, que ne pas nous ranger à votre œuvre, c’est nous constituer coupables de tous les péchés ? Vous faites des Anciens, je pense, parce que vous n’en aviez point. Que pensez-vous donc de votre obéissance et de votre moralité jusqu’au moment présent ? Frères, de pareilles prétentions et de si gros mots arrivent un peu tard. Est-ce depuis votre convocation pour nommer une commission préparatoire que « la morale chrétienne est compromise dans cette affaire » ?
L’auteur anonyme nous dit : « C’est pourquoi nous relevons, à leur exemple (d’Esdras et de Néhémie), dans la mesure du possible, ce qui est tombé ».
Ah ! qu’est-ce donc qui est tombé ? Il ne s’agit pas ici du « point de vue des frères ». Vous relevez, vous faites quelque chose, vous. Vous relevez l’Église tombée, et c’est bien là ce que vous prétendez faire, ainsi que Néhémie l’a fait à l’égard d’Israël. C’est l’analogie dont vous vous prévalez. C’est donc l’Église tombée, c’est donc l’économie déchue que vous relevez.
Ah ! me direz-vous, nous parlons seulement au point de vue des frères.