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que, dans l’un des cas, établir signifie désigner, et que, dans l’autre, la désignation était déjà faite de la part de Dieu lui-même, différence qui va au fond de la question.

Et, quant à l’autre partie de l’analogie, savoir l’imposition des mains, il n’est jamais dit, dans la Parole, qu’on dût imposer les mains aux Anciens. D’après les habitudes de ce siècle-là, on peut bien supposer que cela avait lieu ; mais Dieu a pris soin que le fait ne fût pas constaté dans la Parole. Sa toute-sagesse connaît tout d’avance. De sorte que cette partie formelle de l’analogie manque aussi. Ainsi, l’analogie n’existe ni dans le fond, ni dans la forme.

La désignation des sacrificateurs par leur généalogie était d’une importance telle que, lorsque, du temps de Néhémie, quelques sacrificateurs ne purent montrer la leur, ils furent rejetés comme souillés. Or, ce que nous demandons, c’est précisément cette désignation, conformément à ce qui est dit dans le Nouveau Testament. Celui qui relève, à l’imitation de Néhémie, devrait respecter le Nouveau Testament, comme cet instrument de Dieu a respecté l’Ancien, lorsqu’il s’agit précisément du point auquel l’analogie en question s’applique.

Lorsque le désordre eut interrompu la succession, et que l’office fut envahi par des personnes qui, tout en étant sacrificateurs, n’avaient pas le droit d’exercer les fonctions de souverain sacrificateur, ce qui a eu lieu du temps du Seigneur Jésus, personne n’a pensé à élever, à côté de ceux qui s’y trouvaient à tort, d’autres personnes à la souveraine sacrificature. Les fidèles cherchaient ailleurs la rédemption d’Israël.

Historiquement parlant, l’auteur anonyme aurait de la peine à démontrer qu’après Aaron, le souverain sa-