signifie : « quand je viendrai je lui représenterai ce qu’il a fait ». Martin emploie, il est vrai, cette expression ; mais ὑπομνήσω signifie plutôt : je me souviendrai de ce qu’il a fait, ou : je le ferai se souvenir de ce qu’il a fait, sans préciser ce que l’Apôtre se proposait de faire lorsqu’il serait arrivé.
Quant à l’explication des sept Églises de l’Apocalypse, ce n’est guère ici le lieu d’en donner l’interprétation. Ce serait écrire un livre. Il est clair que, lorsque l’on affirme que « les anges des Églises ne peuvent être que leurs conseils d’Anciens, » on peut en tirer les conséquences que l’on veut. Cette explication du mot ange n’est ni celle de la Parole, ni celle de l’histoire traditionnelle. Il est hors de doute que, dans la Parole, ange ne signifie pas un conseil d’Anciens, et la tradition donne aussi un tout autre sens.
La déchéance croissante des sept Églises est une question d’interprétation dont je ne m’occuperai pas ici. Il y a confusion dans ce que l’auteur anonyme en dit ; car il est évident que le fait d’être un chandelier d’or, n’empêche nullement la déchéance signalée déjà à Éphèse (« souviens-toi d’où tu es tombé »), et n’empêche pas même d’être vomi de la bouche du Seigneur Jésus, ce qui devait être exécuté à l’égard de Laodicée.
Dans ce qui suit, l’auteur fait une telle confusion entre l’état de l’Église universelle, à laquelle la question de déchéance s’applique, et les églises locales, dans lesquelles les Anciens se trouvaient, que peu de mots suffiront pour montrer la faiblesse de son raisonnement.
On peut prendre les sept églises comme des églises ;