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paragraphe de Foulquier qui nous occupe, c’est nier ce que l’intelligence spirituelle doit comprendre et reconnaître pour vrai.

« Il est clair que, si l’Adversaire s’est emparé d’une chose que Dieu avait placée entre nos mains, vouloir la conserver, c’est rester sous son pouvoir de ce côté. » Cela est clair. Si l’on conserve ce dont Satan se sert dans l’exercice de sa puissance, on reste, quant à cela, sous cette puissance. Cela est si simple que la proposition se démontre d’elle-même.

Ceci, néanmoins, n’est pas une réponse suffisante. L’auteur anonyme peut répondre, et il répond, en effet, dans un endroit : Je ne veux rien conserver[1]. L’Église n’a pas conservé le système scripturaire. Le clergé est du Diable. Je n’en veux nullement. Je veux rétablir des Anciens tels qu’ils étaient au commencement. Je veux, moi, commencer de nouveau l’Église à Genève sur le pied primitif.

On peut répondre : Vos Anciens seront toujours le clergé. On peut répondre aussi : Dieu ne vous a pas donné mission pour cela ; réponse qu’il faut justifier quant au premier point. Quant au second, c’est à l’auteur anonyme à produire ses titres, et à prouver sa mission ou celle de ceux qui ont entrepris cette œuvre. S’ils ne rassemblent pas avec Christ, ils dispersent.

Examinons donc, en détail, les objections de l’auteur anonyme.

  1. C’est bien se contredire ; car il insiste ici sur la conservation de l’institution. Le fait est que l’institution n’existe plus. Mais on peut employer le terme conserver d’une manière équivoque, parce que l’institution est mentionnée dans la Bible qui est d’autorité perpétuelle. En fait, ce dont la Bible parle n’existe plus. Preuve en soit que l’auteur anonyme s’efforce, en ce moment, de l’établir de nouveau.