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Un père veut que ses enfants aillent se présenter à leur grand-père, propres et d’une manière convenable, et il leur donne le commandement formel de marcher sur le trottoir, et de ne pas le quitter, de peur de salir leurs habits. L’aîné des garçons, dont l’orgueil est blessé à l’idée d’aller se présenter à son grand-père comme un jeune enfant, va s’embourber dans la fange en se mettant en chemin ; puis, il commence à insister beaucoup sur le devoir de marcher sur le trottoir afin de se tenir propre. Est-ce là de l’obéissance ? Est-ce là de la conscience ? Est-ce là un sentiment convenable envers son père ? Ou, permettez-moi de le demander, est-ce là l’autorité qu’il réclame à l’égard de ses frères ?

Le fond de la pensée qui a provoqué tant d’indignation, c’est que, vu l’état de l’Église, on ne saurait agir au gré de ceux qui veulent nommer des Anciens ; que cette nomination est une prétention orgueilleuse ; que, la corruption s’étant emparée de tout le système que Dieu avait établi par les Apôtres, les hommes ne sont pas à même d’établir de nouveau un pareil système ; qu’on ne peut pas recommencer l’Église. Je parle seulement de son organisation ecclésiastique. L’Église elle-même subsiste évidemment toujours.

Au fond, ce qu’ils prétendent faire, c’est en effet de recommencer l’Église.

§.

Un principe fondamental dans tout le raisonnement de notre frère, M. Foulquier, c’est que Dieu ne rétablit jamais l’état primitif des choses déchues entre les mains des hommes.

L’auteur anonyme conteste ce principe. Voyons avec quel succès.