Page:Darby - Vues Scripturaires sur la Question des Anciens.djvu/20

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

envers Dieu. Ce me semble être la prétention de l’orgueil humain, au moment où Dieu appelle à l’humiliation et à l’abaissement. Si, dans un tel état, l’on eût senti qu’on reconnaîtrait, de fait et de cœur, ceux que Dieu avait manifestés comme de véritables Anciens au milieu de tout le troupeau de Dieu à Genève, je n’aurais eu qu’à m’en réjouir. Les âmes, hélas ! n’en sont pas là. Ce qu’on a fait en est bien loin. On a dit qu’on ne pouvait pas obéir à ses conducteurs spirituels, à moins qu’une commission préparatoire et une élection populaire ne les eussent établis. Sur quel commandement repose l’existence de cette commission ? Sur quel commandement repose le choix qu’on a fait de cette commission, ainsi que l’ancienne commission elle-même qui a arrangé les choses ainsi ?

Insister sur la nomination des Anciens, comme si c’était là un acte d’obéissance, c’est trahir un manque de conscience et de cœur envers Dieu, et une simple similitude le fera comprendre.


    Tout ceci était déjà sous presse, lorsque j’ai reçu de notre frère, M. Foulquier, sans la lui avoir en rien demandée, la confession suivante, avec prière de l’insérer dans ma brochure. Plusieurs considérations me faisaient hésiter à faire cette insertion. Néanmoins, sur la prière positive de notre frère, je ne me sens pas libre de me refuser à son désir. Je me borne donc à y accéder sans ajouter une seule observation, me réservant le droit d’exprimer ce que je pense à l’égard de toute cette affaire, si l’occasion l’exige.

    Voici ce que dit notre frère, M. Foulquier :

    « Je reconnais devant le Seigneur, qui m’éclaire, et devant son Église, que j’ai souvent été une occasion de chute pour plusieurs frères, par mes expressions peu exactes, et j’en demande pardon à tous mes frères, en m’humiliant publiquement de ce mal, que j’ai commis, devant Christ et tous ceux qui confessent son nom, Je me recommande à leurs prières.

    (signé) J. Foulquier. »