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de son temps, infructueux pour soi-même et trop souvent aussi pour eux.

Après avoir abandonné sa position normale et ses ordonnances primitives, l’Église est-elle capable, ce péché commis, de rentrer, comme de droit, dans cette position-là, et de rétablir tout ce que les ordonnances longtemps abandonnées avaient établi, sans tenir compte ni de sa chute, ni de la ruine qui en résulte[1]?

Un autre point de vue, sous lequel on a envisagé le droit d’établir un système ecclésiastique, c’est celui que nous venons de signaler, savoir, que la Parole n’est d’aucune autorité en ce cas[2], et qu’il faut se jeter hardiment sur le terrain de l’ordre humain et de la liberté évangélique.

Ayant fortement combattu, dans le Coup-d’œil, pour la pleine et entière autorité de la Parole, je n’ajoute rien ici sur ce point.

C’est du premier point que nous avons à nous occuper.

Mais, avant d’entrer en matière, je me permettrai de mettre devant les yeux du lecteur quelques faits relatifs à Genève, parce que ces faits jettent du jour sur la question de l’établissement des Anciens, et sur la position des frères de l'Île à l’égard de ces choses.

  1. On verra que c’est à cette question que s’appliquent les vues générales de l’écrit de notre frère, M. Foulquier. Il soutient que Dieu ne rétablit pas l’état primitif d’un ordre de choses déchu entre les mains des hommes. Nous examinerons, plus bas, la réponse de l’auteur anonyme de la brochure : Faut-il établir des Anciens ? que, pour abréger, nous appellerons : l’auteur anonyme.
  2. Malgré les accusations de blasphème dirigées contre les frères, le rédacteur de La Réformation n’a pas craint de soutenir sa thèse dans un article que ce journal a récemment consacré au Coup-d’œil.