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comme dons, étaient consacrés ? Quel rapport y a-t-il entre tout cela et la consécration, ou une mission de la part de l’homme ? N’y a-t-il point de différence entre le Seigneur Jésus, le Chef du Corps, qui communique des dons aux hommes par le Saint-Esprit, selon son bon plaisir, et une Académie pour élever un clergé ? Est-ce qu’on veut donc élever des Apôtres, car il en est question ici tout autant que de docteurs[1].

Quelle confusion extraordinaire se trouve dans l’esprit de l’homme, dès l’instant qu’il veut être quelque chose. Examinons les autres passages cités Rom. x, 14, 15 : « Comment prêchera-t-on, sinon qu’il n’y en ait qui soient envoyés ? Oh ! que les pieds de ceux qui an noncent la paix sont beaux. » Est-ce donc un clergé, sont-ce les hommes qui ont envoyé l’Apôtre et d’autres prêcher l’Évangile dans ces temps-là ? Est-ce que l’Apôtre s’est trompé, quand il a dit : Non de l’homme, ni par l’homme, mais par Jésus-Christ ? N’était-il pas donc un de ces envoyés ? Quelle singulière satisfaction intérieure de soi-même n’a-t-on pas, lorsqu’à envoyés, on ajoute, envoyés des hommes, et que Dieu se trouve ainsi exclu de ce beau privilége et des prérogatives de sa grâce. Enfin, qui est-ce qui dit ici que ce sont les hommes qui doivent les envoyer ? Rom. xii, 6-8. Pas un mot de consécration pour le ministère, au contraire, il est dit que chacun doit agir selon le don

  1. Je vois en effet que le cher frère que j’ai en vue, plein d’une aimable imagination, compare l’École de Théologie aux douze qui étaient avec Jésus. Je n’avais fait attention qu’aux passages cités ; quant à cette allusion, je ne m’en occupe pas, j’y vois plus le Rapporteur que le rapport : il n’est pas nécessaire, je crois, de raisonner là-dessus. (Page 15 du Rapport.)