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qu’il ne trouvait point d’obstacles. Mais ici-bas, se souvenant de ce qu’il a quitté, il aime les siens, dans leurs souillures mêmes ; rien ne le rebute, mais ces souillures attirent sur eux ses compassions. L’objet de la grâce, c’est l’iniquité et le mal. L’indifférence des siens démontrait à Jésus toute l’étendue de leurs misères, et le besoin qu’ils avaient de lui ! La haine même de l’homme montrait qu’il était perdu. Dieu est venu chercher l’homme, parce qu’il était hors d’état de chercher Dieu. Que de choses Dieu a supportées ! Que d’indifférence, que de trahisons, que de renîments ! On aurait honte d’agir avec Satan comme on agit avec le Seigneur. Néanmoins rien n’arrête Jésus, il aime les siens jusqu’à la fin. Il agissait selon ce qui était dans son cœur, et toute la méchanceté de l’homme n’était pour lui qu’une occasion de manifester son amour.

Le Seigneur a fait tout ce qui est nécessaire pour replacer l’âme en relation avec Dieu. Tout pécheur que nous sommes, la grâce de Dieu est venue nous chercher. La justice et la loi demandent que le mal et le méchant soient ôtés. Jean-Baptiste demandait la repentance, c’était là un commencement de grâce, mais la pure grâce, loin de dire à l’homme : Quitte ton état pour venir à moi, vient elle-même à l’homme dans son péché ; entre en relation avec lui, pour que Dieu soit beaucoup plus manifesté que s’il n’y avait point eu de péché.

La grâce applique ce qui est en Dieu au besoin que