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fiance charnelle, volonté propre, tout en l’homme repoussait Dieu ! Il n’y avait rien dans la souillure, dans l’indifférence et dans la haine, qui pût attirer l’amour de Jésus. Cet amour pouvait être poussé au désespoir, quand Jésus voyait, par exemple, que Judas le trahissait.

Si une personne devait nous trahir, nous serions trop occupés de nous-mêmes, pour penser à ceux qui ne nous trahiront pas ; ce ne fut pas le cas en Jésus.

Quoique l’iniquité abondât, Jésus fit voir tout son amour, mais enfin ses disciples l’abandonnent aussi. Ceux qui l’aimaient, étaient si égoïstes et si asservis à la crainte de l’homme, qu’il fut impossible à Jésus de compter sur eux. Le cœur de l’homme est tel, que, quoique celui-ci aime Jésus, cependant son cœur ne vaut rien. Jésus a dû aimer en présence d’une haine qui ne se ralentissait jamais. Il nous a aimés lors même que nous étions couverts de souillures, indifférents, remplis de haine pour la lumière et l’ayant reniée mille fois. Celui qui se connaît le mieux, sait le mieux combien ceci est vrai. Si nous traitions un ami comme nous traitons Jésus, l’amitié ne durerait pas longtemps.

Quel contraste nous aurons, si nous considérons combien ce que Jésus a trouvé sur la terre est différent de ce dont il jouissait dans le ciel ! Là, il trouvait l’amour du Père, et en présence de cet amour parfait, la pureté du sien ne pouvait être manifestée, parce