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DES NOMS DIVINS.


trouve également dans les trois personnes également parfaites. Je me borne donc à l’indiquer sommairement ici, parce qu’ailleurs je l’ai péremptoirement établi par le témoignage développé des Écritures : les appellations communes et absolues que je tenterai d’expliquer doivent s’entendre de la divinité tout entière.

II. Si quelqu’un objecte qu’ainsi nous confondons en Dieu ce qu’on y doit distinguer, nous répondons qu’il lui serait bien impossible de démontrer la légitimité de son reproche. Car, si ce contradicteur nie en principe l’autorité des divins oracles, il est alors absolument étranger à notre philosophie ; et, puisqu’il n’a souci de la sagesse sacrée de nos saints livres, pourquoi vouloir l’initier à la science théologique ? Mais s’il accepte la parole véridique des Écritures, guidés aussi par cette règle et éclairés de cette lumière, nous aurons hâte de lui exposer avec bonne volonté nos moyens de défense. Nous répondrons que l’enseignement sacré parle tantôt d’identité, tantôt de distinction ; qu’on ne doit pas diviser ce qui est un, ni confondre ce qui est distinct, et que, dociles à cette doctrine, il faut en recevoir avec fidélité les splendeurs augustes ; car c’est par là que les secrets divins nous sont manifestés ; et ce qu’il nous est donné d’en savoir, nous aspirons à le conserver comme une règle parfaite de la vérité, sans addition, ni retranchement, ni altération aucune. Ainsi ce religieux respect sera et notre sauvegarde personnelle, et notre force pour justifier quiconque professe la même soumission envers les Écritures.

III. D’après cela, et comme il a été longuement démontré dans nos Institutions théologiques par le témoignage des saintes Lettres, sont communs à la