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des commandements qui tendent à unir l’homme à Dieu. Car, comme je l’ai dit, les moines n’appartiennent pas à la seconde classe d’initiés, mais bien à la plus élevée de toutes. C’est pourquoi beaucoup de choses se font sans crime par les chrétiens vulgaires, qui demeurent absolument interdites aux moines, parce qu’ils doivent éviter tout ce qui divise l’esprit et se recueillir religieusement dans l’unité même ; parce qu’ils doivent former leur vie sur celle des prêtres avec lesquels ils ont plusieurs points d’affinité, et dont ils sont plus proches que les initiés des autres rangs.

III. Le signe de la croix, comme je l’ai déjà fait observer, symbolise la mortification complète de tous les appétits sensuels. La tonsure exprime la pureté et la simplicité de la vie, et qu’on ne s’applique point à dissimuler la laideur de son âme sous de mensongères apparences, mais qu’on s’élève, au contraire, spontanément à la ressemblance du type céleste par une vertu modeste et cachée en Dieu, et non par l’artifice d’une beauté seulement humaine.

IV. Cet acte par lequel on dépouille un premier vêtement pour en prendre un nouveau, témoigne qu’on passe d’une sainteté médiocre à une sainteté plus parfaite ; comme dans le baptême, le changement de robe indique que le catéchumène est sorti de la vie purgative pour entrer dans la vie de lumière et de contemplation.

Lorsqu’ici le prêtre et tous ceux qui l’environnent saluent ensemble le nouvel élu, cela figure la communion intime qui existe entre les pieuses intelligences, et la douce charité avec laquelle elles se réjouissent de leur mutuel bonheur.

V. À la fin de la cérémonie, le prêtre convie l’initié