Page:Darboy - Œuvres de saint Denys l’Aréopagite.djvu/320

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

mise, selon ses propres forces, à la participation et à la contemplation spirituelle des choses sacrées. Aussi la sanctification de cette classe est-elle confiée à la sollicitude des évêques ; et c’est dans la grâce de leurs illuminations et dans la sublimité de leurs enseignements qu’elle saisit l’esprit des mystères qu’il lui est donné de méditer, et c’est par la science qui lui en vient qu’elle essaie de s’élever à la plus haute perfection. C’est pourquoi nos pieux maîtres, donnant à ces hommes de saintes qualifications, les ont nommés tantôt thérapeutes, à cause du culte sincère par lequel ils adorent la divinité, et tantôt moines, à raison de cette vie d’unité sans partage par laquelle, ramenant leur esprit de la distraction des choses multiples, ils le précipitent vers l’unité divine et vers la perfection du saint amour. De là vient que la loi liturgique leur attribue une grâce sanctifiante et prononce sur eux une sorte de prière consécratoire ; seulement, ce n’est pas le pontife qui la récite, comme dans les ordinations ecclésiastiques, mais bien le prêtre, auquel il est dévolu de célébrer cette consécration secondaire.


DEUXIÈME PARTIE.

Cérémonies de la consécration monacale.


Le prêtre se tenant debout devant l’autel prononce la formule de la consécration monacale. L’initié, placé derrière le prêtre, ne fléchit ni les deux genoux, comme l’ordre sacerdotal, ni même un seul genou, comme les diacres ; mais il se tient debout pendant qu’on récite sur lui la prière déterminée. L’ayant achevée,