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toutefois qu’a été chantée par l’assemblée entière la profession de la foi. Alors le pontife achève les prières, et souhaite à tous la paix ; et tous s’étant donné mutuellement le saint baiser, on récite les noms inscrits sur les sacrés diptyques. Ayant tous purifié leurs mains, l’hiérarque prend place au milieu de l’autel, et les prêtres l’entourent avec les diacres désignés. L’hiérarque bénit Dieu de ses œuvres merveilleuses, consacre les mystères augustes, et les offre à la vue du peuple sous les symboles vénérables qui les cachent. Et quand il a ainsi présenté les dons précieux de la divinité, il se dispose à la communion, et y convie les autres. L’ayant reçue et distribuée, il termine par une pieuse action de grâces. Et tandis que le vulgaire n’a considéré que les voiles sensibles du mystère, lui, toujours uni à l’Esprit saint, s’est élevé jusqu’aux types intellectuels des cérémonies, dans la douceur d’une contemplation sublime, et avec la pureté qui convient à la gloire de la dignité pontificale.


TROISIÈME PARTIE.

Contemplation.


I. Et maintenant, mon fils, après avoir décrit par ordre les cérémonies figuratives, et avant de vous élever à la sublimité de leurs archétypes, il faut me proportionner aux âmes encore imparfaites, et les consoler par cette remarque, qu’elles peuvent tirer profit de l’institution de ces pieux symboles, quand même elles n’en considèrent que l’extérieur et l’écorce. Car les saints cantiques et la lecture des divins oracles leur apprennent les préceptes de la vertu, et