Page:Darboy - Œuvres de saint Denys l’Aréopagite.djvu/273

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

rien qui lui appartînt, selon la parole mystérieuse et profonde de nos oracles[1].

VIII. Ensuite on donne au nouveau chrétien des habits d’éclatante blancheur ; car échappant par une ferme et divine constance aux attaques des passions, et aspirant avec ardeur à l’unité, ce qu’il avait de déréglé rentre dans l’ordre, ce qu’il avait de défectueux s’embellit, et il resplendit de toute la lumière d’une pure et sainte vie.

Sous l’onction de l’huile bénite, le baptisé répand une suave odeur ; car celui qui reçoit le sacrement de la régénération est uni par là même au Saint-Esprit. Mais je laisse aux âmes qui furent jugées dignes d’un auguste et pieux commerce avec cet esprit divin, de connaître et d’entendre ce que c’est que cette visite ineffable de la majesté céleste, dans laquelle l’homme se trouve embaumé d’un parfum spirituel, et élevé à la perfection.

Enfin le pontife convie l’initié à la très-sainte Eucharistie, et le fait entrer en participation de ce mystère qui opère si efficacement la sainteté.

  1. Joan., 14, 30.