Page:Darboy - Œuvres de saint Denys l’Aréopagite.djvu/267

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

conduisent encore au pontife, qui le fortifie par l’onction d’un baume consacré et le déclare digne de participer désormais au bienfait souverain de la sainte Eucharistie.

VIII. Ces cérémonies achevées, le pontife qui, en les accomplissant, descend, pour ainsi dire, à des choses secondaires, est bientôt rappelé à la contemplation des choses les plus élevées[1] ; car en aucun temps, en aucune manière, il ne doit se fixer en ce qui le détournerait de ses hautes fonctions, mais bien, sous l’influence du Saint-Esprit, passer avec une infatigable ardeur de ce qui est divin à ce qui est également divin.


TROISIÈME PARTIE.

Contemplation.


I. Tels sont les symboles matériels qui cachent le mystère de notre régénération divine. Or, ces symboles n’ont rien de profane ni d’inconvenant ; mais ils offrent, comme en un miroir matériel et accessible aux regards humains, l’objet énigmatique de sublimes contemplations. Et qu’y verrait-on de défectueux, même abstraction faite de la plus auguste raison qui explique ce sacrement, puisque par la seule persuasion et par l’institution divine, il opère la sainteté en ceux qui s’en approchent, et que par l’ablution naturelle du corps, il leur rappelle d’une

  1. Les commentateurs et paraphrases recherchant ce que saint Denys nomme ici choses plus élevées, pensent qu’il s’agit de quelque sainte prière qui terminait la cérémonie du baptême solennel, ou bien de la célébration du sacrifice de la messe.