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voyons qu’il en est honteux et repentant ; et il exprime la résolution « de prendre toujours désormais ses louanges pour sujet de ses paroles », et il se demande comment il a pu parler différemment.

On sait que la Vita nuova ne nous donne pas la reproduction intégrale des pièces qu’il a composées à l’honneur ou à propos de Béatrice. Il en est un certain nombre qui datent certainement de la même époque et qu’il aura probablement éliminées lui-même, que l’on trouve généralement annexées au texte de la Vita nuova.

Mais il y avait alors des élémens de publicité dont il est difficile de nous faire une idée précise, et un côté de cette Société qui nous échappe complètement.

Nous voyons que le premier sonnet de la Vita nuova, purement symbolique, a été adressé à des rimeurs notables. « Sitôt que ce sonnet fut répandu », dit le poète. Et nous connaissons quelques-unes des réponses qui lui furent faites. Parlant du sonnet Donne ch’avete intelletto d’amore (chap. XX), il dit encore : « Après que ce sonnet eut été répandu dans le monde… » (chap. XX).

Il y avait certainement là un mode de corres-