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que la Vita nuova est inconnue chez nous. Nous sommes bien habitués à unir le doux nom de Béatrice au grand nom de Dante, mais c’est tout.

La Bibliothèque nationale ne possède que deux traductions de la Vita nuova. L’une et l’autre se trouvent enfouies et sont demeurées très ignorées, dans une traduction de la Divine Comédie : l’une de Delescluze, annexée à une traduction de la Comédie de Brizeux (1891), dépourvue de notes ou commentaires, l’autre de Séb. Rhéal, celle-ci très incomplète[1].

La Vita nuova n’est pas, comme la Divine Comédie, une création fantastique et sibylline, sortie tout entière d’une des imaginations les plus extraordinaires qui se soient imposées à la postérité. C’est une histoire vraie dont la forme romanesque ne fait qu’ajouter à la puissance de vie qui l’anime.

C’est l’histoire, enfantine d’abord, puis roma-

  1. La Vita nuova est beaucoup plus familière aux Anglais. Entre 1862 et 1895 on n’en compte pas moins de quatre traductions littérales. En outre, deux éditions italiennes, avec introductions et notes en anglais, ont été publiées récemment à Londres par M. Whitehead et par M. Perini.