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« Je fus César et je suis Justinien… Par la volonté de Dieu… » (P. 289)

CHANT SIXIÈME


D epuis que Constantin avait tourné l’aigle contre le cours du ciel qu’elle avait suivi auparavant sur la flotte de cet ancien héros qui s’empara de Lavinie, il s’était écoulé cent et cent ans et plus, pendant lesquels l’oiseau de Dieu avait régné à l’extrémité de l’Europe, dans le voisinage des montagnes, d’où il était parti ; de là il avait gouverné le Monde, sous l’ombre de ses ailes sacrées, et l’autorité transmise d’une main dans une autre était parvenue dans la mienne.

« Je fus César, et je suis Justinien. Par la volonté de Dieu qui est le