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de Carle Vanloo.

nue volupté. Il jette du poétique dans ſa Publication de Paix, dans ſes Parques, dans ſon Silene ; du pathétique, dans ſon Porus, ſon S. Sébaſtien, ſa Magdelaine ; la magnificence du Spectacle dans ſon Retour de Chaſſe de Diane, dans ſon Theſée & dans ſon Iphigenie. La plûpart de ſes Tableaux de cabinet ſont d’un précieux accompli, nous ne craignons pas de le répeter ; ſes grandes machines portent l’impreſſion du pittoreſque ſublime.

Les dignités, les honneurs ſont les plus flatteuſes récompenſes, dont le mérite puiſſe être couronné. Pour les perſonnes qui penſent noblement, la fortune ne va qu’après la gloire. Tel fut toujours le ſiſtême de C. Vanloo. Quelle ſatisfaction n’en retire-t-il pas ? Les poſtes les plus diſtingués de la Peinture ſemblent être faits pour lui. Il les obtient ſans les demander & les poſſéde ſans jamais s’en prévaloir.

En 1649 le Miniſtre des Arts[1] lui procure la Direction de l’Ecole Royale des Eleves Protégés. C. Vanloo ne re-

  1. M. de Tournehen Directeur & Ordonnateur Général des Bâtimens, Jardins, Arts, &c.