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a été convenu entre elles que la mère et l’aïeule s’abstiendraient désormais de tout acte entâché de superstition, afin d’assurer leur salut par la réception du baptême ; les deux belles-sœurs seules préparent les viandes qui devront être offertes aux idoles, jusqu’à ce que Dieu, qui voit le fond des cœurs et connaît avec quel regret elles coopèrent à des actes qui l’offensent, les délivre de la triste nécessité où elles sont réduites.

« Des traits semblables je pourrais vous en citer par milliers. Oh ! alors, comme vous aimeriez ma Corée et comme vous prieriez pour nous ! Le bon Dieu doit avoir des desseins de grande miséricorde sur cette mission, si nous en jugeons par les grâces qu’il lui accorde. »

On comprend que dans de telles circonstances, le cœur du saint évêque, embrasé d’un zèle vraiment apostolique, trouvait légers les plus pénibles travaux. L’amour de Dieu lui donnait des forces surnaturelles, cet amour dont il est écrit qu’il ne sent point le fardeau, ne recule devant aucun labeur, embrasse plus qu’il ne peut, et ne trouve rien impossible. Amor onus non sentit, labores non reputat, plus affectat quam valet, de impossibilitate non causatur. (Imit., l. III, c. v.)