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ment général ; et autour d’eux, des néophytes découragés, dont l’immense majorité tiède, timide, défaillante, semblait prête à apostasier au premier souffle de persécution. Voilà tout ce que l’œil de l’homme pouvait y voir. En fait, cependant, il y avait l’Église vivante, ayant au ciel de nombreux intercesseurs et sur la terre d’intrépides témoins de la vérité. Ces quelques prisonniers étaient le germe d’où bientôt allait surgir une floraison nouvelle de saints et de martyrs ; ces quelques fidèles étaient le levain qui bientôt allait amener la fermentation de la masse ; et sur cette terre de Corée, qui avait bu des flots de sang chrétien, les prêtres de Jésus-Christ allaient bientôt, malgré la mort, et en dépit de l’enfer, affermir et étendre le règne du Dieu vivant, de celui qui est la mort de la mort, et le vainqueur de l’enfer. O mors, ero mors tua, morsus tuusero, inferne. (Osée, 13, 14.)



FIN DU PREMIER VOLUME.