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substantifs, signifiant : le plus, le moins, etc… Parmi les adverbes composés, les uns sont des substantifs, adjectifs, ou pronoms mis au cas voulu, le plus souvent à l’ablatif, au locatif et l’instrumental. La plupart sont plutôt des locutions adverbiales. Ex. : ŏnă-ttè (quel temps) quand ? ; tiŏ-ttè (ce temps-là), dernièrement ; tsion-é (dans le devant), avant ; hou-é (dans l’arrière), après ; iŏ-keué, ici ; iŏ-keué-siŏ, d’ici ; tiŏ-keué, là ; tiŏ-keué siŏ, de là ; tto-han, aussi ; han-katsi-ro, ensemble ; ŏttŏ-khé, comment ; etc. Les autres adverbes composés se forment des verbes neutres en ajoutant au radical i, hi, kei, khei, Ex. : polk-i, évidemment ; kateuk-hi, pleinement ; kheu-kei, grandement ; etc.


Postpositions. — Elles tiennent lieu de nos prépositions. Les principales sont celles qui servent pour la déclinaison, il y en a une ou deux autres. Ex. : kiri, avec. Les Coréens en comptent un certain nombre, qui sont en réalité des locutions postpositives. Ex. ; po-ta, en comparaison de (litt. voir) ; tsoung-é, dans, parmi ; in-hăia, par ; oui-hăia, pour. Ces deux dernières sont des participes verbaux qui gouvernent l’accusatif.


Conjonctions. — La conjonction et se traduit par oa quand le mot précédent finit par une consonne, par hoa lorsqu’il finit par une voyelle. Souvent aussi on emploie ko, seul ou avec le radical du verbe faire : hă-ko. Ces particules étant plutôt des participes continuatifs que de véritables conjonctions, se placent après le mot, et doivent être répétées après chacun des mots ou (les propositions que l’on veut relier ensemble. Ex. : keul-sseu-ko tsèk-po-ko, écrire-et lire-et. Les autres conjonctions sont : hok, ou ; manăn, mais ; pirok, quoique, etc… On rencontre aussi des locutions conjonctives. Ex. : iŏnkoro, donc (litt. par le être ainsi).


Interjections. — Les principales sont : èko, hélas ! ; é, è, ti ! ; ana, iŏpo, eh ! ; ia, holà ! etc… On peut aussi rattacher aux interjections les deux formes ordinaires de l’affirmation : onia, oui (du supérieur à l’inférieur), , oui (de l’inférieur au supérieur).


§ 3. — Grammaire (syntaxe).


Le principe fondamental de la syntaxe coréenne est celui-ci : le mot qui gouverne est invariablement placé après le mot qui est gouverné. D’où il suit que : — dans la déclinaison, la préposition indiquant le cas change de place, et devient postposition