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le supplice, qui ressemble à celui des jours précédents. Ça dure ainsi huit jours. Le neuvième jour, comme il ne restait de la belle fourrure que quelques mèches clairsemées, sentant que le châtiment touchait à sa fin, lady Férox se propose de le terminer ce jour-là, d’une façon digne de sa vengeance, en marquant pour longtemps les appas de la pécheresse.

Quand la victime est solidement attachée, elle prend d’abord le martinet, et applique la correction quotidienne, avec les raffinements habituels, des deux côtés du corps ; puis, elle vient s’agenouiller devant ce qui reste de la splendide forêt, qui faisait naguère l’ornement orgueilleux de ces parages, et elle arrache en moins d’une heure tous les poils qui restaient, laissant la surface comme la paume de la main, toute pointillée, comme par de petits coups d’épingles.

— Et maintenant, s’écrie lady Férox, je vais si bien vous marquer, que vos nombreux amants reconnaîtront tous les charmes de votre corps de putain.

Elle s’empare d’une fine cravache, et s’avance