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entrées, la maîtresse s’en va, et les deux filles, toujours muettes viennent délivrer la victime, lui remettent les liens aux pieds, la couvrent d’une chemise et d’un peignoir qu’elles ont apportés, et la retransportent dans son appartement, sans avoir l’air d’entendre les fantastiques promesses qu’elle leur fait. Pour empêcher toute tentative d’évasion, la porte est fermée à double tour, verrouillée en dehors et les fenêtres cadenassées sont munies de barres de fer.

Le lendemain, à la même heure, la prisonnière est réinstallée sur le cheval de Berckley, malgré ses violentes protestations et son énergique résistance ; puis, les deux femmes de chambre, s’étant retirées, lady Férox, s’avance, armée d’un nerf de bœuf. Elle constate que le satin a repris tous ses lis, à l’exception des lèvres sanguinolentes de la fente, un peu tuméfiées.

Le nerf de bœuf, long, souple et mince, s’abat sur la masse de viande avec un bruit de chairs froissées. Les fesses bondissent sous le premier coup, se marbrant d’une large raie rouge, et la patiente pousse un cri d’effroi ; le nerf re-