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sursaute à chaque coup. Quand elle en a fini avec la motte, c’est encore entre les cuisses qu’elle dirige les lanières, qui piquent atrocement les lèvres sensibles, déjà froissées par les verges. Enfin elle laisse la grotte, cingle le ventre, montant ainsi jusqu’à la gorge, qu’elle n’épargne pas ; car elle flagelle cruellement les gros tétons, étrangement ballottés. Eloa, qui ne trouve pas la chose de son goût, injurie le bourreau, vomissant tous les termes orduriers de son vocabulaire fourni. La fouetteuse, insensible aux injures, continue impassible sa cruelle besogne ; et quand elle a habillé tout le corps en écrevisse, elle s’agenouille devant la superbe toison.

La pécheresse, qui n’a jamais vu devant sa haute futaie que des agenouillées de Lesbos, se demande, si la fouetteuse n’est pas une de ces dévotes. Elle a vite fait de prendre le change. La dame porte en effet la main sur la fourrure, et la secoue rudement comme un magister la perruque d’un écolier ; puis, prenant un poil dans ses doigts, elle tire et l’arrache, puis un autre, un autre encore, et toujours un autre.