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blond ardent, avec le trésor correspondant, dont l’ébène tranchait sur l’or de la blonde chevelure. Elle retenait en ce moment dans ses fers lord Férox, qui ne pouvait plus se passer des agréments de la belle pécheresse, et qui lui sacrifiait l’adorable épouse, qui languissait triste et délaissée dans son hôtel. Lady Férox apprit que l’amant et la maîtresse se moquaient publiquement de l’attachement de l’épouse pour le mari ; Eloa la traitant comme la pire des femmes, le mari laissant dire, et riant le premier des grossières calomnies et des injures de sa vile maîtresse.

Lady Férox, quand elle connut le sujet de son infortune, résolut de se venger terriblement, décidée à supprimer la cause de son malheur. Comment elle s’y prit pour attirer dans un piège la superbe pécheresse, nous importe peu. Il vous suffit de savoir, que huit jours après la découverte des amours de lord Férox avec la belle Eloa, celle-ci se trouvait prisonnière dans une maison de campagne isolée, où elle croyait venir à un rendez-vous d’amour avec un prince du sang. Un coupé armorié l’emporta au trot allongé de