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ses yeux étincellent d’indignation, ses lèvres tremblent, ses dents claquent, ses jambes fléchissent. Peu à peu on lui a tout retiré malgré son énergique résistance, à l’exception de la fine chemise de batiste, et de son élégant pantalon, car la mère autant que la fille soigne ses dessous.

La belle révoltée est dans l’épanouissement de la beauté opulente sans exubérance, avec des saillies qui semblent d’une fermeté juvénile ; la chemise, déchirée par les mains impatientes, laisse à découvert la superbe gorge tout entière, qui se tient haute et ferme, dressée comme si jamais le lait ne l’eût gonflée, ses beaux seins palpitants bondissent sur la poitrine, soulevée par l’indignation, berçant les pointes vermeilles, qui semblent deux roses épanouies, écloses au milieu de lis éblouissants. Le pantalon, audacieusement ballonné, promet d’aimables perspectives ; on le rabat enfin, et on enlève le dernier voile, en le déchirant du haut en bas, car Marthe Labriche se débat comme une furie, se tordant dans les bras qui la maintiennent, cherchant à leur échapper. Peine inutile, on l’emporte toute nue sur