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ment gonflés de l’appétissant tendron, la porte s’ouvre devant la mère, suivie de Mrs Switch, qui referme aussitôt la porte à clef. Mme Labriche s’arrête interdite, jetant sur l’assemblée un regard anxieux ; puis, se rappelant sans doute le sort qui l’attend, ses yeux étincelants brillent de la plus vive indignation, sa gorge halète, repoussant violemment la prison ; ses joues s’empourprent, ses lèvres tremblent ; ses jambes semblent ne plus pouvoir la soutenir, on dirait qu’elle va s’affaisser. Elle est vraiment superbe ainsi, la gorge en arrêt, le buste cambré, les narines frémissantes.

On jurerait que c’est la sœur aînée de quelques années de sa fille ; sa belle chevelure noire encadre un front pur et blanc, que la honte pâlit encore, ses arcades sourcilières froncées sont garnies d’épais sourcils qui se rejoignent ; de longs cils fins et soyeux descendent et montent, battant sur ses yeux noirs ; le nez se plisse, la bouche s’entr’ouvre, le menton s’agite. Tous les détails de ses traits sont les jumeaux des traits de la figure plus jeune de sa fille ; seul, le corps