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chambre, vous et moi, il n’y a personne dans la maison ; je n’ai pas voulu amener de serviteur. Vous allez m’aider dans ma besogne, et mes délinquantes, qui auraient pu se révolter contre une femme seule, ne résisteront pas à un homme.

Cette étrange proposition, faite à brûle-pourpoint, finit d’ouvrir l’esprit à Sir Evrard, qui s’empresse néanmoins d’accepter, l’air tout réjoui d’une pareille aubaine. Puis, il demande à son hôtesse la permission de visiter le joli parc anglais qui entoure la maison, pendant les préparatifs nécessaires.

Il sort en effet, examine un moment l’ordonnance des plates-bandes, puis, s’avançant vers les massifs, derrière lesquels s’abrite le fidèle John, il lui renouvelle ses instructions précises. Il revient ensuite d’un pas assuré et tranquille vers la maison, et regagne le boudoir.

Les quatre femmes étaient réunies, les filles de chambre l’air contrit et embarrassé.

— Voici justement Sir Evrard, dit lady Flashington, qui va me prêter main-forte ; et si vous faites les récalcitrantes, on vous traitera