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avoir pris la carte du visiteur, elle le conduit dans un boudoir attenant au vestibule. À peine est-il introduit, que lady Flashington paraît dans une fort élégante toilette, ravissante avec ses grands yeux bleus, ses opulents cheveux blond-cendré, et la fraîcheur liliale de son teint. Après un « shake-hands » cordial, elle dit à Sir Evrard, avec tout le miel de sa jolie bouche :

— Que c’est aimable à vous, Sir Evrard, de vous être rendu à mon invitation. Vous ne vous doutez pas du plaisir que vous me faites, et que vous allez vite partager, quand vous connaîtrez la cause de mon invitation.

— Gracieuse seigneurie, cela me sera facile, car je vous revois toujours avec un nouveau plaisir.

— Voici sans préambule ce dont il s’agit. Je connais votre goût pour la verge, et j’ai à corriger sévèrement trois de mes femmes de chambre, qui ont gravement délinqué. Dans ma maison de Londres, les cris des victimes nous auraient gênés ; ici, nous sommes isolés, pas de voisins importuns, car, à part mes trois femmes de