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cause des détails scabreux qui terminent l’aventure. Seulement, je prends la précaution de vous avertir, que je répéterai les expressions un peu raides de Sir Evrard, ne voulant pas gâter, en y changeant ses expressions, son pittoresque récit. Celles d’entre vous qui ne voudraient pas les entendre, n’auront qu’à fermer les yeux aux passages trop crus.

Lady Flashington est au su de toutes ses connaissances très-vindicative, et ne le cède en rien, pour poursuivre une vengeance, à une Corse d’origine. Elle accusait, à tort ou à raison, Sir Evrard de lui avoir fait une injure mortelle, qu’une femme ne saurait pardonner. Sir Evrard de son côté prétend, qu’il ne s’était jamais occupé de lady Flashington, ni en bien, ni en mal, et ceux qui connaissent sa réserve et sa délicatesse ordinaires, n’auront pas de peine à le croire. Par exemple, si l’injure mortelle n’avait pas précédé la vengeance, elle l’a assurément suivie, et vous allez entendre comment.

Résolue à se venger terriblement, lady Flashington, déguisant sa haine sous le miel de la