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connaisse, pour que vous soyez assuré qu’elle mérite qu’on l’aime. Vous pourrez vous en convaincre par ce que vous en verrez ; peut-être même, se démasquera-t-elle ; si nous sommes seules un moment, elle croira n’avoir pas à redouter des regards indiscrets. C’est ma passion du moment. J’ai des instruments, qui peuvent au besoin remplacer celui de l’homme par exemple ; ils n’ont jamais fait mon affaire jusqu’ici ; ils sont si parfaitement exécutés, qu’on pourrait très bien s’y méprendre quand ils sont en place ; ils ont les dimensions, la forme, la couleur des bijoux masculins, de tous les âges et de tous les poils. Il est probable que mon amie Agnès (c’est le nom que je lui donne, et que la mignonne mérite), voudra en tâter après nos ébats ; je l’y disposerai ; et si le cœur vous en dit, vous pourrez venir prendre la place de Lola, chargée de faire l’homme. Nous attacherons la machine à la soubrette en présence de la mignonne, afin qu’elle soit bien persuadée qu’elle a affaire à une verge factice. La soubrette, qui sera masquée, disparaîtra, et vous reviendrez à sa place, prendre mon Agnès, comme nous nous sommes