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de s’entr’aimer, avaient dû transformer en boudoir le coupé qui les emportais et la langueur qui était dans tous les traits de la comtesse, montrait qu’elle avait dû se laisser aimer à plusieurs reprises. Miss Pirouett se dégage cependant et vient nous embrasser les uns après les autres, en commençant par le mâle et en finissant par la plus jeune, la blonde Cécile, nous prodiguant, sans préférence marquée, les plus tendres caresses.

Miss Pirouett, après s’être débarrassée de ses dessus les plus gênants, nous raconta qu’elle avait à Paris un engagement d’un mois aux Folies X…, renouvelable à son gré, si son succès était consacré par le public ; et à en juger par les rappels et les applaudissements unanimes de la salle, elle y resterait longtemps, si elle le désirait ; mais elle voulait nous consacrer le meilleur de son talent. Pendant qu’elle discourait, onze heures sonnèrent. Les Parisiennes, dont le temps est compté, n’ayant plus qu’une heure à passer au milieu de nous, veulent la bien employer. Nous, qui avons tout