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offrira sa fente à lécher. Miss Pirouett s’embroche, s’étend sur moi ; la comtesse s’installe au gré de la ballerine, s’accroupit sur mon nez, et celle-ci, tout en me chevauchant, allonge le cou un peu tordu pour venir prendre dans ses lèvres la fente qui affleure à mon menton. La difficulté pour Miss Pirouett est un attrait de plus ; et malgré la fatigue qu’elle prend à s’insinuer vers la grotte, ainsi tordue, elle mène allègrement sa double manœuvre. Mes lèvres entourent la petite tache noire, ma langue pointue passe entre mes lèvres, et pique sans relâche le petit point noir ; et je sens bientôt, aux frémissements du pertuis que je larde, que la prière que fait mon écuyère dans l’église voisine est exaucée, car Mercédès se pâme, nous précédant à Cythère, où nous entrons bien vite à notre tour, pour y goûter aussi des joies paradisiaques.



Lèvres de Velours, vignette fin de chapitre
Lèvres de Velours, vignette fin de chapitre